Durant l’ère Heian (794-1185), la capitale est touchée par la misère et la famine. L’archer Minamoto no Raikou, figure légendaire de l’archipel nippon, est chargé de récupérer les
Magatama*, des pierres qui selon le grand
onmyouji** Abe No Seimei, permettraient de restaurer la paix dans la capitale…
Mais il se trouve que Minamoto no Raikou est souffrant, c’est donc sa soeur cadette Hikaru qui, déguisée en jeune samuraï, va être secrètement chargée de la mission. Accompagnée de son fidèle serviteur, Watanabe no Tsuna, elle va apprendre la vie de guerrier. D’autres personnages vont se joindre à la quête, comme Usui no Sadamitsu, à première vue un présomptueux coureur, la très calme mais redoutable Urabe no Suetake ou le garçon à la force légendaire, Kintarou.
Ils vont vite découvrir que leur quête n’a pas la finalité qu’ils croyaient et vont devoir faire face à des ennemis inattendus.
Dans des décors de toute beauté comme peints à l’aquarelle, les personnages aux traits réalistes sont vite attachants. Les treize premiers épisodes sont inspirés du recueil de légendes éponyme : les personnages principaux en sont des figures majeures même s’ils ont été grandement modifiés dans cette version. Par exemple, Sadamitsu était à l’origine une femme et Urabe un homme. Le mystérieux Abe no Seimei (ayant réellement existé durant l’ère Heian), quant à lui, a pour une fois un rôle assez différent de ceux qu’il a dans la légende ou d’autres oeuvres.
Les treize épisodes restant prennent une toute autre tournure, en effet, ils se passent dans le monde contemporain et ont pour thème les légendes urbaines de la ville de Tôkyô. Les personnages restent les mêmes, ce qui est assez déstabilisant, mais un lien se tisse entre les deux histoires à priori sans corrélations. Néanmoins, le dessin de cet arc se dégrade, les proportions des personnages sont parfois étranges et ils ne sont plus si attachants. Leur esprit d’équipe trouve moins de justifications que dans l’arc précédent. Traiter des légendes urbaines était intéressant, mais la sauce ne prend plus aussi bien que dans l’épique arc médiéval.
*Magatama : pierres symbolisant les cinq éléments (terre, eau, métal, feu, bois).
** Onmyouji : adepte d’Onmyoudo, une théorie basée sur l’interaction des cinq éléments et du Yin et du Yang. Pour plus d’informations, voir sur Wikipédia (en anglais).
Musique
Le premier générique de début, Zen, de Attack Haus, un peu abrupt, est néanmoins entêtant et agrementé de jolies images. La bande-son signée Taniuchi Hideki (auteur de celle de Death Note, notamment) passant des guitares lourdes aux flûtes traditionnelles sied très bien aux images.
Le générique de fin, Hoshi Ni Negai Wo, de Kawabe Chieko, est un titre pop simple sans trop d’intêret. C’est aussi le générique de fin de l’anime Elfen Lied, d’ailleurs.
Le deuxième opening, Ashita ha kyou to onaji mirai interpreté par Gomez the Hitman, aux sonorités pop-rock, est plutôt entraînant et voir les personnages chanter les paroles avec beaucoup de réalisme dans leur gestuelle en fait un générique assez original… L’ending, toujours interpreté par Kawabe Chieko, Cry baby cry, est une mélodie pop douce amère qui se laisse écouter.
Kenji Kawai (BO de Ghost In The Shell,entre autres) participe à la bande son du deuxième arc, avec des titres électros, parfois planants et oniriques. Cela contribue pour beaucoup à l’ambiance étrange aux accents surnaturels plus prononcés.
Ma note ♥♥♥
- Beaux graphismes, personnages et histoire intéressants, bande-son agréable.
- Néanmoins, la qualité à la fois de l’animation et du scénario tend à se déteriorer dans le deuxième arc, avec toutefois de bons épisodes.
Je me devais de faire la publicité de cet anime encore trop peu méconnu !
Fiche technique
Titre original : お伽草子
Nombre d’épisodes : 26
Genre : Aventures, historique, fantastique
Année : 2004
Studio : Production I.G.